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Thierry

Thierry

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Telefon22 50 77 500

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Si ce n'était la fin tragique de l´épopée (mais une épopée peut-elle en être une si elle n´a pas de fin tragique?) la chevauchée fantastique des ducs de Bourgogne, de Philippe le Hardi à Charles le Téméraire aurait pu dessiner une Europe très différente de celle que nous connaissons aujourd´hui.

De mariages utiles en successions fructueuses, les bourguigons étaient à ça de créer un état coincé entre la France et l´Allemagne, avec la mer du Nord pour dernier terrain vague et l´ombre des Vosges pour uniques montagnes ; un royaume qui aurait été riche des draps de Flandre et du vin de Bourgogne ; un état qui nous a légué les beffrois flamands et les hospices de Beaune, l´Agneau mystique des Van Eyck et le Jugement dernier de Van der Weyden, le Puit de Moise et les retables anversois ; un presque pays qui se perpétue peu ou prou dans les frontières de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg.

Une geste des ducs de Bourgogne portée par l´écriture vivante de Bart Van Loo, à qui on doit par ailleurs une biographie de Napoleon, l'ombre de la Révolution (éd. française 2023).
Politiciens corrompus, entrepreneurs verreux, mercenaires sans scrupules, chefs de tribus sanguinaires, tous prêts à tout et même à pire pour mettre la main sur les diamants du Katanga... le Congo mais sans Tintin !
4e volume d'une série en passe de devenir un classique des éditions de fin d'année. Et comme Reuzé trouve essentiellement son inspiration dans la bêtise humaine, on peut se dire que ce n'est pas fini.
Mais avant d'attendre un hypothétique volume 5, profitons déjà de celui-ci: hausse de prix du pain, de l'électricite, essor du télétravail... un miroir cinglant de notre quotidien :-)
Chaque jour des pans entier de notre quotidien basculent dans le numérique. Mais pour fonctionner le monde dit dématérialisé nécessite en fait un matériel incroyable.

C'est même le paradoxe: plus on dématérialise et plus il faut de matériel, lequel sollicite des quantités incroyables et toujours plus grandes de matières premières et de ressources naturelles.
Le monde du numérique est aujourd'hui le plus gros consommateur mondial en charbon et en eau; il est aussi le plus gros pollueur et destructeur d'écosystèmes sur terre. On le sait peu mais le CO2 rejetté par nos activités quotidiennes n'est rien par rapport aux gaz à effet de serre induits par le monde du numérique !

Guillaume Pitron, au terme d'une longue enquête, révèle la part sombre du numérique et nous alerte sur ce léviathan que nous alimentons via Internet à coup de photos de chats, de tweet idiots et de visions de séries lobotomisantes.

Atmosphère brumeuse pour cette enquête dans le Paris de la Belle époque. Entre Seine et opéra, Ange Leca et Clémenceau cherchent un meurtrier: Jack l'éventreur aurait-il fait des émules parisiens ?
C'est l'histoire de l'arroseur arrosé. Au detour d'une banale conversation près de la machine à café, Xtophe Nobili, un des journalistes qui a révélé les emplois fictifs de Pénélope Fillon, apprend que le Canard n'aurait peut être pas non plus le plumage très net. Sa curiosité de journaliste est titillée et il se lance dans l'enquête.

Une enquête longue, ardue, secrète donc seul, très seul... trop seul.

Dans un récit entrainant, un brin cynique (on en attend pas moins d'une plume du Canard!), parfois désabusé, il nous raconte aussi et surtout comment lui même va vivre cette enquête. Elle va bousculer le journal, mais elle va surtout le déstabiliser lui, son rapport à sa vocation, avec ses collègues, à ses certitudes sur l'amitié et la probité. Pas simple la vie de lanceur d'alerte !
Dans l'imaginaire collectif, un résistant de la 2e guerre est généralement un homme d'âge mûr, moustachu et fumant la cigarette, qui se cache au fond des bois entre deux sabotages de lignes de chemin de fer.

On pense moins souvent à des jeunes âgés d'à peine 20 ans (sauf s'ils fument et se laissent pousser la moustache), qui vivent à Paris, s'amusent le soir dans les bars de Saint-Germain, écoutent du jazz et dansent le swing.

"Les zazous" (histoire en 3 vol.) de Rubio et Danide, c'est de la musique, de la danse, de l'amour, de la trahison, de la cruauté, de l'espoir, la guerre qui brise des vies trop jeunes, et surtout c'est l'histoire de la résistance, pas moins déméritante que celle des maquisards, de la jeunesse parisienne à l'occupation de leur ville par les troupes allemandes et à la politique nazie à l'encontre des juifs.
Parce qu'il n'aimait pas faire souffrir des animaux, Hitler était végétarien; passionné de chasse, Goering estimait qu'il fallait sauvegarder des espaces entièrement naturels et participa activement à la création de réserves; convaincu par l'action supérieure de la nature, Himmler préconisa la culture biodynamique dans les potagers des camps.

Tous les dirigeants nazis, ou presque, avaient la fibre écologique. Les mouvements, ligues et associations depuis longtemps engagés ne s'y sont pas trompés et dès le début ils ont été parmi les meilleurs soutiens du régime qui fera adopter, jusque et y compris pendant la guerre, des lois majeures pour la protection de la nature et le bien être animal.

Ce que démontre essentiellement Philippe Simonnot (+ 2022), c'est que derrière la convergence d'intérêts, il y a surtout une profonde convergence idéologique, jamais dénoncée jusqu'à aujourdhui, sur l'homme et sur son rapport à la nature.

Un livre interpellant...
La survie d'un personnage BD au delà de son créateur est un vaste débat. Hergé a été catégorique, Franquin, plus ambigu, et Uderzo a passé lui même le flambeau.

Dans la forme, il y a deux écoles: ceux qui veulent une suite à l'identique et ceux qui préfèrent que les successeurs intègrent les personnages à leur univers personnel.

Thorgal est à la croisée: Van Hamme et Rosinsky ont eux-même décidé de le laisser naviguer avec d'autres. La série éponyme et les spin-off par Sente, Dorison, Vignaux sont restés très (trop?) proches du style Van Hamme-Rosinski.

Pour lui donner de l'air frais, le Lombard vient de lancer une collection "Hors-série" qui propose à d'autres auteurs le temps d'un album de faire vivre "leur" Thorgal.

Premier du genre: "Aaricia" par Robin Recht (Conan le Cimmérien). C'est une vraie réussite! Le dessin, pour cause, n'est pas très différent de celui de Rosinski mais l'histoire prouve que, sans en sortir, le monde de Thorgal reste vaste à explorer.