Un tortueux ménage à trois – les conjoints Céline et Robert
Lamalle et leur animal domestique – risque le naufrage lors de la
Saint-Sylvestre, donc au moment le plus inopportun. Dans ce
récit réduit à son expression la plus pertinente, à savoir le
dialogue, Guy Rewenig dépeint les échappatoires, subterfuges et
gesticulations d’une certaine classe aisée, indemne face au
malheur des autres. La coupe est pleine est la caricature
mordante du bien-être trompeur en temps de guerre et de
violences généralisées. En faisant preuve d’un irrespect
bénéfique, l’auteur parodie vigoureusement les caprices des
bien-pensants, des opportunistes et des profiteurs déguisés en
âmes charitables.