- Le héros ? C'est Nikolaï, un ex-enseignant, reconverti en veilleur de nuit dans un entrepot où il doit garder des caisses remplies de boîtes de lait en poudre, lequel lait ressemble bien plus à de la cocaïne qu'à un aliment pour bébé. Un jour, par hasard, il retrouve un exemplaire d'un chef-d'oeuvre de la littérature ukrainienne, un roman de Taras Chevtchenko, étrangement annoté. L'auteur de ces annotations ? Il gît au fond d'un cercueil, à demi momifié, une carte du trésor sous la tête. Le trésor ? Il se trouverait dans un fort du désert kazakh où un caméléon a pris ses quartiers. Le ressort de l'histoire ? Les nationalismes, encore et toujours. La morale de l'histoire, au-delà du plaisir du lecteur ? Fin des nationalismes, hommes et caméléons de tous les pays, unissez-vous. Andreï Kourkov, après Le Pingouin, poursuit dans une veine pleine d'humour et de suspense, au fil de cette chasse au trésor rocambolesque qui nous mène d'Ukraine jusqu'au kazakhstan, au coeur des nationalismes de tout bord. En chemin, de rencontres inquiètantes en découvertes surprenantes, Nikolaï trouvera à la fois l'amour et l'aventure, mais se heurtera à de nombreux dangers, puisque dans ces contrées politiquement instables, les alliés d'hier peuvent être les ennemis de demain... Sous le récit de fiction, parfois fantaisiste, perce la satire d'un pays où les trafics et les extrémismes politiques ont la part belle. - Né à Saint-Pétersbourg en 1961, Andreï Kourkov vit à Kiev. Très doué pour les langues - il en parle neuf -, il débute sa carrière littéraire pendant son service militaire : il est gardien de prison à Odessa, un emploi idéal pour écrire... Son premier roman paraît en 1991. En 1993, Le Monde de Bickford est nominé à Moscou pour le Booker Prize (jury anglais et russe) du meilleur roman russe et pour trois autres prix. Mais c'est avec Le Pingouin qu'Andreï Kourkov atteint un très large public. Il est aussi un scénariste de talent : son scénario du film de V. Krichtofovisch, L'Ami du défunt, a été sélectionné comme l'un des trois meilleurs d'Europe par l'Académie du film européen à Berlin, en 1997.