La goutte actuelle, grâce aux traitements modernes, n'est plus la maladie envahissante et démonstrative des siècles passés, mais, bien que souvent non revendiquée par pudeur, elle est bien loin d'être exceptionnelle. Elle évolue dans un contexte de maladies nutritionnelles, liées en grande partie au mode de vie et à l'hygiène individuelle, alimentaire tout particulièrement, dont les prémisses sont regroupées à l'heure actuelle sous la dénomination de « syndrome métabolique », véritable iceberg meurtrier, dont la goutte peut être considérée comme la partie émergée. De nombreux auteurs parlent d'ailleurs de la goutte comme d'un « satellite » du syndrome métabolique ; satellite utile puisqu'on peut la considérer comme un signal d'alarme, attirant l'attention et amenant à pratiquer des investigations complémentaires. C'est bien dans ce cadre et sous cet angle qu'il faut l'étudier et la prendre en charge.
