Au début du XXe siècle apparait une catégorie nouvelle de journalistes : les grands reporters. Leur métier était l'aventure, la découverte permanente. Ils avaient pour mission de faire connaître à des millions de lecteurs, emprisonnés dans leur routine quotidienne, des lieux pour eux inaccessibles et des spectacles humains auxquels ils ne pouvaient même pas rêver d'assister. Par vocation, peut-être même par prédestination, Joseph Kessel est l'un d'entre eux. Sa soif de comprendre et sa curiosité l'ont conduit sur les grands chemins de l'univers et l'ont amené à vouer sa vie entière à l'aventure. Couvrant les lendemains de l'armistice de 1918 jusqu'à 1929, Le Temps de l'espérance relate la vision d'un jeune homme au cuur de l'Irlande insurgée, de l'Israël en passant par la Syrie des Tcherkesses, la ligne aérienne de Didier Dauriat ou encore les russes réfugiés à Paris après la révolution d'Octobre 1917. Au milieu d'eux, Joseph Kessel, témoin lucide, bienveillant, complice, nous livre un témoignage exceptionnel. Journaliste, aviateur, résistant, romancier (La Passante du Sans-Souci, L'Armée des ombres, Les Cavaliers, Le Lion), Joseph Kessel (1898-1979) fut l'un des grands reporters du XXe siècle. Ami de Malraux, de Saint-Exupéry, de Monfreid, il a couvert les guerres civiles irlandaise et espagnole, les premières tensions en Palestine, les vols transsahariens de l'Aéropostale comme la traite négrière en mer Rouge.