Sortie d'une cure de désintoxication, Lynn trouve un travail qui lui convient parfaitement dans un hôtel de luxe. Dorénavant, elle est femme de chambre, ce qui lui permet de satisfaire sa manie obsessionnelle du nettoyage. Lynn y passe bien plus de temps que nécessaire, même si les heures supplémentaires ne sont pas payées, allant jusqu'à nettoyer l'intérieur des trousses de toilette, regardant en détail les affaires des clients, essayant les vêtements de chacun. Comme si elle voulait s'approprier la vie des autres. Un soir, restée trop longtemps dans une chambre, elle entend le client s'approcher de la porte. Elle a tout juste le temps de ranger le pyjama qu'elle a passé et de se cacher sous le lit. Lynn y passe la nuit. Dès lors, elle décide de le faire tous les mardis. Il ne se passe rien de passionnant, jusqu'au soir où un homme fait monter une prostituée dans sa chambre. Plus que leurs ébats c'est la voix de la fille qui la fascine. Le lendemain matin, elle recopie son numéro de téléphone, laissé sur la table, et l'appelle. Avec elle, Lynn fera pour la première fois l'expérience de la tendresse. Femme de chambre brosse le portrait d'une femme lentement dévorée par l'obsession des autres, une femme qui cherche à savoir comment ils réussissent là où elle échoue : vivre. Markus Orths entraîne insensiblement son lecteur dans l'univers psychologique de Lynn, l'absurde devient normalité, et la perversité de l'héroïne s'impose à l'esprit du lecteur avec une simplicité enfantine. Une histoire osée, hilarante et profondément triste. Literarishe Welt. Le vide de Lynn, sa vie au travers de celle des autres s'insinue subtilement sous la peau. Plus que l'histoire d'une obsession : une subtile contradiction. Frankfurter Allgemeine Zeitung