Dans ce recueil d'une centaine de textes très courts (quelques pages), Charly Delwart laisse aller son imagination : miscellanées, éclats de fictions, miniréflexions, aphorismes, listes dressées de choses absurdes, anecdotes, histoires vraies. On croirait à un fatras, mais non, car l'ensemble révèle une unité de ton : l'ironie, une sorte de cocasserie indissociable de son envers " la mélancolie n'est jamais loin.La réalité sociale et politique vient souvent s'immiscer dans ce qui autrement ne serait que des fantaisies et des divagations. A travers un travail kaléidoscopique, c'est un seul et même monde qui est décrit sous diverses coutures et dans des formes différentes, avec les moyens (nombreux, et l'écrivain ici se fait chercheur de formes) qu'offre la littérature.Il y a un peu de poésie à la Brautigan, en même temps qu'une esthétique dégraissée, minimaliste, japonisante, dessinant l'autoportrait d'un auteur attachant et inventif.